Chromis viridis
Se trouve dans la galerie Calypso
La demoiselle bleu vert est grégaire et vit en bancs, chaque individu est indépendant mais en cas d’alerte, le banc se reforme de façon très dense. Les bancs sont toujours associés à des massifs de coraux vivants, à tel point que la présence et l’abondance de cette espèce sont des signes de bonne santé du récif.
Classification
viridis
Le mot en latin signifie vert.
Chromis
Le nom de genre correspond au nom d’un poisson non identifié mentionné par Aristote.
Pomacentridés
Importante famille de plus 420 espèces toutes marines. Le nom de la famille fait référence à l’opercule denté. Dans cette famille, les œufs sont déposés sur le fond de l’eau et sont gardés par le mâle.
Ovalentaria
La position de la famille des pomacentridés au sein d’un ordre n’est pas encore clairement établie.
Acanthomorphes
Caractérisés par une modification des mâchoires permettant une avancée accrue de la bouche et la présence (à quelques exceptions près) de rayons durs, souvent épineux, aux nageoires anale et dorsale antérieure (parfois aussi aux pelviennes), les nageoires pelviennes sont souvent avancées sous les nageoires pectorales.
Téléostéens
La mâchoire supérieure est mobile par rapport au crâne. La nageoire caudale est (seulement en apparence) symétrique, c’est-à-dire que les lobes inférieur et supérieur de la nageoire ont la même taille. Ce groupe représente la très grande majorité des poissons actuels.
Actinoptérygiens
Les nageoires sont rayonnées : le repli de peau constituant la nageoire est soutenu par des rayons osseux ou cartilagineux. La vessie natatoire est en général développée.
Voir tous les actinoptérygiens
Ostéichthyens
Vertébrés à squelette osseux et présentant des sacs aériens reliés au tube digestif (vessie gazeuse ou poumons)
Vertébrés
Animaux pourvus d’une colonne vertébrale et d’un crâne qui protège le cerveau.
Le corps est en forme d’amande et d’un bleu turquoise lumineux, pâlissant sur la face ventrale. Les yeux sont assez gros, la bouche est terminale et protractile, armée de dents pointues. Les lèvres sont marquées par une ligne bleu turquoise, deux lignes de la même couleur partent de la lèvre supérieure et rejoignent le bord des yeux. La nageoire caudale est très fourchue, en queue d’hirondelle, avec les bords extérieurs de la même couleur que le corps. La taille est d’environ 9cm.
Cette espèce se rencontre dans les zones abritées des récifs coralliens, comme les platiers et les lagons entre 1 et 12m de profondeur. Les adultes forment des bancs au dessus des massifs de coraux branchus comme Acropora. Ils s’y réfugient la nuit pour dormir. La répartition géographique couvre la Mer Rouge, tout l’Océan Indien et le Pacifique de l’Australie aux Tuamotu et du sud du Japon à la Nouvelle-Calédonie.
L’espèce est planctonophage, elle se nourrit de phytoplancton et de zooplancton. Les individus sont capables de choisir parmi ces proies minuscules : la protrusion très rapide des mâchoires permet d’attraper les plus rapides des copépodes (crustacés planctoniques), les proies moins rapides sont attrapées par aspiration, les particules flottantes sont picorées à la surface. L’acuité visuelle est très bonne et l’espèce est sensible à la polarisation de la lumière, notamment des UV : cette capacité est vraisemblablement utile à la détection des proies planctoniques, mais aussi à la communication.
Les sexes sont séparés. Les périodes de reproduction peuvent réunir un grand nombre d’individus. Le mâle prépare un nid, un emplacement sommairement nettoyé par des coups de nageoire caudale. La femelle y dépose ses œufs que le mâle féconde aussitôt. Les mâles gardent les œufs et les ventilent par leur nageoire caudale. Au bout de deux à trois jours, les larves éclosent et mènent une vie pélagique.
La demoiselle bleu-vert est territoriale et grégaire : elle forme des groupes importants qui peuvent atteindre une centaine d’individus. La cohésion du groupe est aléatoire, chaque individu étant indépendant, mais, en situation d’alerte, le groupe se reforme en banc très dense. Ces déplacements coordonnés sont possibles grâce un organe sensoriel spécifique du milieu aquatique (que l’on trouve chez les poissons et les amphibiens), la ligne latérale. Cet organe est constitué de récepteurs sensoriels situés au niveau de la peau et disposés en une ligne sur les flancs (d’où le nom de ligne latérale) : ces récepteurs sont sensibles à la pression et aux mouvements de l’eau. L’animal est ainsi renseigné très précisément sur le déplacement de l’eau et tous les corps en mouvement environnants. L’eau traverse la peau en empruntant des canaux pour accéder aux récepteurs sensoriels, ces canaux passent au travers de trous dans les écailles, ce sont ces trous qui rendent la ligne latérale visible. Classiquement, la ligne latérale parcourt le flanc de l’opercule au pédoncule caudal mais il y a d’importantes variations selon les espèces.
Statut de protection
Pour la conservation des espèces, l’Union Internationale de la Conservation de la Nature UICN classe les espèces dans l’une des neuf catégories suivantes :
Nom | Dénomination |
---|---|
Éteinte | EX |
Éteinte à l'état sauvage | EW |
En danger critique | CR |
En danger | EN |
Vulnérable | VU |
Quasi menacée | NT |
Préoccupation mineure | LC |
Données insuffisantes | DD |
Non évaluée | NE |
Partager sur :