Les nageoires sont rayonnées : le repli de peau constituant la nageoire est soutenue par des rayons osseux ou cartilagineux. La vessie natatoire est en général développée.
La mâchoire supérieure est mobile par rapport au crâne. La nageoire caudale est (seulement en apparence) symétrique, c’est-à-dire que les lobes inférieure et supérieure de la nageoire ont la même taille. Ce groupe représente la très grande majorité des poissons actuels.
Ils possèdent une formation spéciale, le sac stomacal, qui est soit l’estomac lui-même, soit un diverticule de celui-ci. Le sac peut se remplir d’eau ou d’air selon le milieu : il en résulte un gonflement considérable du corps qui provoque l’érection d’épines cutanées. La chair de certaines espèces est vénéneuse à cause de la tétrodotoxine qu’elle contient.
Le genre comporte trois espèces, deux vivent en Amérique du Sud, la troisième est restreinte à l’Amérique centrale du côté pacifique. Le terme anableps vient du grec, ana (« vers le haut ») et blepsis (« la vue ») et fait référence à la vue aérienne développée par les espèces de cette famille.
anableps
Les individus font environ une quinzaine de cm de long (avec un maximum de 30 cm) et affleurent à la surface de l’eau avec des yeux proéminents divisés horizontalement en deux ce qui donne l’impression que les yeux sont double, d’où le nom commun « poisson quatre yeux ».
Écologie et répartition géographique
Cette espèce est principalement trouvée en eau douce mais aussi dans les eaux saumâtres des lagunes et des mangroves. On la trouve en Amérique du sud, du Venezuela au delta de l’Amazone au Brésil.
Alimentation
L’espèce se nourrit d’insectes et d’autres invertébrés dans la boue ainsi que de petits poissons. Elle remonte avec la marée haute pour se nourrir et redescend avec la marée basse. En effet, le poisson à quatre yeux est capable de se nourrir sur les bancs de vase émergés, grâce à des adaptations particulières de ses mâchoires pour attraper des proies terrestres. La très grande diversité des téléostéens (près de 30 000 espèces) est due en partie à une grande mobilité des mâchoires (aussi bien inférieure que supérieure) qui permet une très grande diversité de régime alimentaire. Si ces mâchoires sont bien adaptées au milieu aquatique où le corps peut s’orienter vers la nourriture, en milieu terrestre, cela pose un gros problème car la nourriture se trouve sous le niveau de la bouche. Chez le poisson à quatre yeux , des modifications de l’articulation des mâchoires déjà présentes dans tout le groupe de cyprinodontiformes, ont été encore accrues pour permettre une plus grande mobilité des mâchoires en milieu terrestre pour la capture des proies.
Reproduction – cycle de vie
L’espèce est vivipare, c’est-à-dire, que les embryons se développent à l’intérieur de l’organisme maternel qui les nourrit : un placenta folliculaire formé par l’accolement de tissus de l’ovaire et de tissus de l’embryon permet le transfert de nutriments vers l’embryon et remplace peu à peu le sac vitellin. Les femelles mettent au monde en moyenne une douzaine d’individus par gestation. Lors de l’accouplement, les partenaires étant placés côte à côte, le mâle rabat latéralement son gonopode (nageoire anale modifiée) et l’introduit dans l’orifice génital de la femelle pour la féconder. Mais il ne peut le faire que d’un côté, droit ou gauche. De même, l’orifice de la femelle est orienté vers la droite ou la gauche. Les partenaires doivent donc être compatibles.
Vision
L’espèce doit son nom commun « poisson quatre yeux » à l’anatomie particulière de ses yeux. En effet, une extension de l’iris divise horizontalement la pupille en deux, avec la partie supérieure ou dorsale pour la vue aérienne et la partie inférieure ou ventrale pour la vue aquatique. L’épaisseur et la composition de la cornée sont différentes entre les deux parties de l’œil et sont adaptées au trajet des rayons lumineux dans l’air pour la partie dorsale de l’œil et dans l’eau pour la partie ventrale. De même, la forme particulière en poire du cristallin permet une vision nette aussi bien dans l’air que dans l’eau. Enfin, les parties dorsale et ventrale de la rétine ne contiennent pas tout à fait les mêmes pigments et ne sont ainsi pas tout à fait sensibles aux mêmes longueurs d’onde. Toutes ces caractéristiques particulières (qui peuvent se résumer en une duplication de l’œil) se mettent progressivement en place au cours du développement du poisson quatre yeux à partir d’un œil embryonnaire semblable aux yeux embryonnaires des autres vertébrés.
Statut de protection UICN de l'espèce Poisson à quatre yeux
Statut de protection
Pour la conservation des espèces, l’Union Internationale de la Conservation de la Nature UICN
classe les espèces dans l’une des neuf catégories suivantes :
Les nageoires sont rayonnées : le repli de peau constituant la nageoire est soutenue par des rayons osseux ou cartilagineux. La vessie natatoire est en général développée.
La mâchoire supérieure est mobile par rapport au crâne. La nageoire caudale est (seulement en apparence) symétrique, c’est-à-dire que les lobes inférieure et supérieure de la nageoire ont la même taille. Ce groupe représente la très grande majorité des poissons actuels.
Ils possèdent une formation spéciale, le sac stomacal, qui est soit l’estomac lui-même, soit un diverticule de celui-ci. Le sac peut se remplir d’eau ou d’air selon le milieu : il en résulte un gonflement considérable du corps qui provoque l’érection d’épines cutanées. La chair de certaines espèces est vénéneuse à cause de la tétrodotoxine qu’elle contient.
Le genre comporte trois espèces, deux vivent en Amérique du Sud, la troisième est restreinte à l’Amérique centrale du côté pacifique. Le terme anableps vient du grec, ana (« vers le haut ») et blepsis (« la vue ») et fait référence à la vue aérienne développée par les espèces de cette famille.
anableps