Les nageoires sont rayonnées : le repli de peau constituant la nageoire est soutenue par des rayons osseux ou cartilagineux. La vessie natatoire est en général développée.
La mâchoire supérieure est mobile par rapport au crâne. La nageoire caudale est (seulement en apparence) symétrique, c’est-à-dire que les lobes inférieure et supérieure de la nageoire ont la même taille. Ce groupe représente la très grande majorité des poissons actuels.
Le corps est très allongé, serpentiforme avec une disparition des nageoires pelviennes, voire des pectorales chez certaines espèces. Les nageoires dorsale, caudale et anale fusionnent en une seule nageoire. Les écailles sont généralement absentes ou réduites. La fente branchiale est très réduite, parfois même à un pore. Le stade larvaire leptocéphale est caractéristique du groupe. Le groupe comporte 19 familles et 865 espèces dont les anguilles, les murènes, les congres.
Le corps est serpentiforme et peut atteindre un mètre de long. La mâchoire inférieure est plus longue que la mâchoire supérieure. Les nageoires pelviennes sont absentes. Les nageoires dorsale, anale et caudale fusionnent en une nageoire unique. La couleur est brun-vert du côté dorsal et jaune du côté ventral chez les individus juvéniles tandis qu’elle est plutôt noire et argentée chez les individus plus âgés.
Ecologie et répartition géographique
L’anguille est une espèce euryhaline, qui supporte les changements de salinité de l’eau. La répartition géographique couvre l’Atlantique Nord, la Méditerranée et la Mer Noire, ainsi que les cours d’eau d’Europe et d’Afrique du Nord. Elle affectionne notamment les fonds meubles sablo-vaseux.
Alimentation
Le régime alimentaire est prédateur et consiste en des petits poissons, des crustacés, des vers et divers autres invertébrés que l’anguille détecte grâce à son odorat très sensible.
Reproduction – cycle de vie
La reproduction est tout à fait singulière. Les adultes se reproduisent (puis meurent) en mer, dans la mer des Sargasses au large de la Floride. Les larves, appelées leptocéphales, sont comprimées latéralement en forme de feuille et transparentes (ce stade larvaire se retrouve dans tout le groupe des anguiliformes). Elles sont planctoniques et sont transportées par le Gulf Stream jusqu’aux côtes européennes. Pendant cette migration qui dure presque un an, les leptocéphales se transforment en alevins que l’on appelle des civelles. Ces alevins vont alors s’engager dans les estuaires et remonter les cours d’eau pour gagner les mares, étangs et autres plans d’eau où la croissance les transformera en anguilles juvéniles (anguilles jaunes). Au bout d’une dizaine d’années (6 à 10 ans pour les mâles, 12 à 20 ans pour les femelles), la dernière transformation a lieu et donne des anguilles argentées, prêtes à effectuer la migration de retour vers la mer des Sargasses. A l’automne, les anguilles qui ont accumulé suffisamment de graisse entament leur migration vers la mer (la dévalaison), puis c’est au cours de leur migration marine (à profondeur importante, entre 200 et 1000m de profondeur suivant le jour ou la nuit) que la maturité sexuelle est atteinte.
Respiration
Les anguilles effectuent une bonne partie de leur respiration par la peau, ce qui leur permet de ramper à travers des prairies humides pour rejoindre des plans d’eau au cours de leurs migrations.
Statut de protection
Le stock d’anguille est en déclin de plus de 95% depuis 1970. Plusieurs raisons constituent la cause de ce déclin : la surpêche (dans les années 1970, près de 20 000 tonnes étaient pêchées par an), la dégradation des milieux (barrages et aménagement des cours d’eau constituent autant d’obstacles aux migrations), la pollution (l’anguille se nourrissant dans des zones vaseuses accumule les polluants, notamment les PCB –polychlorobiphényles), les pathologies (un ver nématode parasite venu d’Asie -Anguillicola crassus – aurait une part importante dans le déclin). Le plan de gestion mis en place en France s’articule sur plusieurs mesures : un meilleur suivi des populations, la réduction de la pêche (restriction géographique, restriction des périodes de pêches, diminution des autorisations de pêche, mise en œuvre de quotas, ajustement de l’effort de pêche par des plans de sortie de flotte ou des cessations progressives d’activité), la diminution de la mortalité par des facteurs extérieurs à la pêche (directive cadre sur l’eau et plan PCB, mesures sur les ouvrages hydrographiques), le repeuplement visant à la reconstitution des stocks. Actuellement, l’élevage de l’anguille en eau recirculée produit entre 5000 et 10000 tonnes par an en Europe (les trois premiers pays producteurs sont les Pays-Bas, le Danemark et l’Italie) mais vue la complexité du cycle de vie de l’anguille, cet élevage dépend de la capture de civelles en milieu sauvage.
Statut de protection UICN de l'espèce Anguille européenne
Statut de protection
Pour la conservation des espèces, l’Union Internationale de la Conservation de la Nature UICN
classe les espèces dans l’une des neuf catégories suivantes :
Les nageoires sont rayonnées : le repli de peau constituant la nageoire est soutenue par des rayons osseux ou cartilagineux. La vessie natatoire est en général développée.
La mâchoire supérieure est mobile par rapport au crâne. La nageoire caudale est (seulement en apparence) symétrique, c’est-à-dire que les lobes inférieure et supérieure de la nageoire ont la même taille. Ce groupe représente la très grande majorité des poissons actuels.
Le corps est très allongé, serpentiforme avec une disparition des nageoires pelviennes, voire des pectorales chez certaines espèces. Les nageoires dorsale, caudale et anale fusionnent en une seule nageoire. Les écailles sont généralement absentes ou réduites. La fente branchiale est très réduite, parfois même à un pore. Le stade larvaire leptocéphale est caractéristique du groupe. Le groupe comporte 19 familles et 865 espèces dont les anguilles, les murènes, les congres.