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Étoile de mer commune

Asterias rubens

Se trouve dans la galerie Nautilus

Étoile de mer commune

Classification

Échinodermes

La symétrie bilatérale chez la larve est modifiée en symétrie radiaire d’ordre 5 chez l’adulte. Le squelette, ou test, est constitué de plaques calcaires internes situées sous la peau. La locomotion est assurée par un appareil ambulacraire.

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Astéroidés

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Astériidés

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Asterias

Du latin « aster » qui signifie étoile.

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rubens

Du latin « rubens » qui signifie rouge.

Description morphologique

Les étoiles de mer, comme tous les échinodermes, perdent leur symétrie bilatérale (droite-gauche) lors la métamorphose de la larve, ce qui fait qu’elles ne présentent ni droite, ni gauche, ni avant (et donc pas de tête) ni arrière, ni dos ni ventre. Cette symétrie bilatérale est remplacée par une symétrie pentaradiaire (d’ordre cinq), cela se voit dans certains organes présents en cinq exemplaires comme par exemple les bras qui portent sur leur face inférieure les pieds ambulacraires, ou les gonades. Le squelette calcaire est réduit. La face inférieure est appelée face orale car elle porte la bouche, tandis que la face opposée est dite aborale.
 

Écologie et répartition géographique

L’étoile de mer commune fréquente tout type de substrat de la zone intertidale (zone de balancement des marées) jusqu’à 600 mètres de profondeur. La répartition géographique recouvre tout l’Atlantique Nord, du Portugal jusqu’aux côtes russes à l’est et de la Floride jusqu’au Groenland à l’ouest.
 

Alimentation

Les étoiles de mer sont des prédateurs qui se nourrissent d’animaux fixés ou peu mobiles. Les étoiles de mer réalisent une digestion externe de leur proie. Leur estomac est divisé est deux parties, une partie cardiaque qui peut sortir du corps de l’animal (cet estomac cardiaque se retourne en doigt de gant (on parle de dévagination) et une partie pylorique qui reste en place dans le corps et est en lien avec cinq paires de ramifications du tube digestif dans les bras (une paire par bras). L’estomac cardiaque déverse sur la proie des sucs digestifs puis les tissus ainsi prédigérés sont absorbés en même temps que l’estomac reprend sa place dans le corps.

Cette espèce se nourrit principalement de bivalves mais se satisfait d’autres organismes vivants ou morts (oursins, crustacés…).
 

Reproduction – cycle de vie

Les étoiles de mer sont gonochoriques, c’est-à-dire qu’il existe des individus mâles et des individus femelles (au contraire des hermaphrodites) mais on ne peut distinguer les sexes extérieurement. Les gamètes sont rejetés directement dans l’eau de mer, la fécondation est donc externe et le développement embryonnaire donne naissance à des larves planctoniques (appelées bipinaria) qui se métamorphoseront ensuite en jeune étoile de mer.

Les facultés de régénération sont très développées chez les étoiles de mer : cela leur permet de régénérer un bras en cas de blessure ou d’autotomie (contraction musculaire volontaire permettant la perte d’un bras) suite à l’attaque d’un prédateur. Ces facultés peuvent être aussi exploitées pour se reproduire de façon asexuée. Certaines espèces se coupent volontairement ou deux ou se séparent d’un bras, chacune des deux parties régénérant les parties manquantes pour produire un nouvel individu entier.

 

Locomotion

La locomotion est tout à fait originale chez les échinodermes dans le sens où l’eau de mer participe au fonctionnement de l’organisme : elle pénètre dans l’organisme par une plaque du squelette percée de trous (la plaque madréporique), et remplit un système de canaux appelé appareil ambulacraire. Cet appareil alimente un système de tubes appelés pieds ambulacraires situés sur la face inférieure des bras et fonctionnant comme des pieds hydrauliques : ces tubes s’allongent ou se raccourcissent suivant la quantité d’eau de mer qu’ils contiennent, ils portent à leur extrémité une ventouse qui, lorsqu’elle est fixée à un support et que le pied ambulacraire se raccourcit, tire l’étoile de mer vers le point d’ancrage et permet ainsi le déplacement. La fixation de la ventouse est très puissante : lorsque l’on ramasse un individu, le pied ambulacraire casse mais la ventouse ne se détache pas si l’individu ne la décolle pas de lui-même. Les scientifiques ont longtemps pensé que cette fixation dépendait de muscles mais il semblerait que la sécrétion d’une substance adhésive intervienne.

Statut de protection UICN de l'espèce Étoile de mer commune

Statut de protection

Pour la conservation des espèces, l’Union Internationale de la Conservation de la Nature UICN classe les espèces dans l’une des neuf catégories suivantes :

Nom Dénomination
Éteinte EX
Éteinte à l'état sauvage EW
En danger critique CR
En danger EN
Vulnérable VU
Quasi menacée NT
Préoccupation mineure LC
Données insuffisantes DD
Non évaluée NE

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