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Grand Bernard-l'ermite

Dardanus arrosor

Se trouve dans la galerie Nautilus

Grand Bernard-l'ermite

Le saviez-vous ?

Les bernard-l’ermite sont des crustacés, cousins des crabes, qui vivent enfermés à l’abri dans une coquille de gastéropode. A l’issue de son développement larvaire, le jeune bernard-l’ermite choisit une coquille de taille adaptée pour s’y installer ; à chaque période de croissance (mue), il devra changer de coquille pour en trouver une plus grande.

Classification

arrosor

Dardanus

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Diogénidés

Une des six familles de bernard-l’ermite.

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Anomoures

Les anomoures se caractérisent par l’atrophie de la cinquième paire de pattes. L’abdomen est peu développé, voire atrophié chez les bernard-l’ermite.

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Décapodes

La tête et le thorax sont fusionnés en un céphalothorax protégé par un bouclier (le bouclier protège également les branchies). Les trois premières paires d’appendices du thorax forment des maxillipèdes (« pattes mâchoires ») qui interviennent dans l’alimentation, les appendices suivants forment cinq paires de pattes (d’où le nom de décapodes) mais la première paire est transformée en pinces.

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Malacostracés

Les malacostracés regroupent les crustacés communément connus (crabes, crevettes, langoustes, bernard-l’ermite etc…).

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Arthropodes

Animaux à corps recouvert d’une cuticule rigide constituant un exosquelette (la croissance se fait par mue) et divisé en segments porteurs d’appendices articulés.

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Description morphologique

Le nom commun français de cette espèce est grand bernard-l’ermite car il s’agit de la plus grande espèce vivant sur nos côtes. Il est de couleur rouge orangé avec la pince droite plus grande que la pince gauche, cette pince sert à fermer l’ouverture de la coquille lorsque l’animal est complètement rentré à l’intérieur. Les bernard-l’ermite (ou pagures) sont des crustacés qui occupent des coquilles vides de mollusques gastéropodes. Leur abdomen, constamment à l’abri dans la coquille, n’est pas protégé par une cuticule rigide comme le reste de leur corps. Pour pouvoir grandir, ils doivent, comme tous les crustacés, muer en rejetant leur vieille cuticule, mais aussi trouver une nouvelle coquille, plus grande et adaptée à leur croissance. Les nouvelles coquilles sont soigneusement inspectées et nettoyées avant l’emménagement.

 

Écologie et répartition géographique

Cette espèce est benthique (animal vivant sur le fond de l’eau) et se trouve à des profondeurs variant de quelques mètres à 300 mètres (il se rencontre préférentiellement aux profondeurs importantes). Sa répartition géographique est très vaste : côtes Est de l’Océan Atlantique, Méditerranée et tout le bassin Indo-Pacifique (de la Mer Rouge et des côtes de l’Afrique de l’Est jusqu’à la partie occidentale du Pacifique).

 

Alimentation

Comme la plupart des crustacés décapodes, il s’agit d’un animal nécrophage charognard qui se nourrit de toutes sortes de restes d’animaux.

 

Reproduction – cycle de vie

Comme chez la plupart des décapodes, la femelle porte les œufs pendant leur développement. Les embryons vont donner des larves (le développement embryonnaire est dit indirect) qui vont entrer dans la constitution du plancton. Après passage par plusieurs stades larvaires différents de l’adulte, la métamorphose donnera naissance à de jeunes bernard-l’ermite.

 

Relations avec d’autres espèces

Ce bernard-l’ermite vit souvent en relation de mutualisme (interaction entre deux espèces qui est bénéfique aux deux partenaires de l’association) avec une éponge (Suberites domuncula) ou avec une anémone (Calliactis parasitica) qui vivent fixés sur la coquille. Dans ce dernier cas, c’est le bernard-l’ermite qui décroche avec ses pinces la ou les anémone(s) (l’association peut concerner plusieurs anémones) du support où elle est initialement fixée et l’anémone se fixe sur la coquille. Le bernard-l’ermite profite de la protection apportée par les filaments urticants de l’anémone (contre les céphalopodes notamment) et l’anémone trouve dans cette association support et nourriture.

Statut de protection UICN de l'espèce Grand Bernard-l'ermite

Statut de protection

Pour la conservation des espèces, l’Union Internationale de la Conservation de la Nature UICN classe les espèces dans l’une des neuf catégories suivantes :

Nom Dénomination
Éteinte EX
Éteinte à l'état sauvage EW
En danger critique CR
En danger EN
Vulnérable VU
Quasi menacée NT
Préoccupation mineure LC
Données insuffisantes DD
Non évaluée NE

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