L’apron du Rhône est l’une des quatre espèces de percidés présentes en France avec la grémille, la perche et le sandre. Il s’agit d’une espèce endémique du bassin du Rhône.
Classification
Percidés
Famille d’environ 240 espèces vivant toutes en eau douce ou saumâtre de l’Hémisphère Nord. En plus de la première dorsale épineuse, la nageoire anale porte une ou deux épines, et les nageoires pelviennes une seule. Les nageoires pelviennes sont en position antérieure, juste derrière les pectorales.
Perciformes
La position des percidés au sein d’un ordre n’est pas encore clairement établie.
Caractérisés par une modification des mâchoires permettant une avancée accrue de la bouche et la présence (à quelques exceptions près) de rayons durs, souvent épineux, aux nageoires anale et dorsale antérieure (parfois aussi aux pelviennes), les nageoires pelviennes sont souvent avancées sous les nageoires pectorales.
La mâchoire supérieure est mobile par rapport au crâne. La nageoire caudale est (seulement en apparence) symétrique, c’est-à-dire que les lobes inférieur et supérieur de la nageoire ont la même taille. Ce groupe représente la très grande majorité des poissons actuels.
Les nageoires sont rayonnées : le repli de peau constituant la nageoire est soutenu par des rayons osseux ou cartilagineux. La vessie natatoire est en général développée.
La tête est massive et déprimée, le museau arrondi, la bouche petite et en position infère. L’œil est placé haut sur la tête. Le corps est rugueux au toucher, l’opercule porte une forte épine sur son bord postérieur. Les pectorales sont hautes et larges, les pelviennes situées à l’aplomb des pectorales sont larges également et servent d’appui sur le fond. La nageoire anale est symétrique de la deuxième dorsale. La caudale est échancrée et située au bout d’un pédoncule caudal fin. Le dos est gris-brun, les flancs sont brun jaunâtre marqués de trois à quatre bandes obliques sombres. La taille est en moyenne de 15 à 20cm.
Écologie et répartition géographique
Dans les cours d’eau, les espèces se répartissent d’amont en aval suivant leur exigence en température et en force du courant. Il peut être ainsi distingué de l’amont vers l’aval différentes zones caractérisées par des paramètres physico-chimiques différents et donc par des peuplements d’espèces différents. L’apron du Rhône fréquente le cours moyen des rivières dans la zone à barbeau, il affectionne les zones peu profondes avec du courant avec un fond à galets et graviers. Il a également besoin d’une diversité de milieu avec une alternance de zones rapides et de zones calmes et plus profondes : sa présence est ainsi un très bon témoin de la qualité d’un cours d’eau.
Il s’agit d’une espèce endémique du bassin du Rhône (une espèce endémique est une espèce spécifique d’une région donnée) dont il ne resterait que quatre populations, celle de la Loue, celle du bassin de l’Ardèche, celle du bassin de la Durance et celle du Doubs suisse.
Alimentation
L’apron se nourrit essentiellement de larves d’insectes sélectionnées suivant leur nature et leur taille.
Reproduction – cycle de vie
La reproduction a lieu de février à avril, les œufs ne sont pas très nombreux mais plutôt gros (2mm) et sont collés sur les cailloux du fond du cours d’eau. Un apron vivant en moyenne trois à quatre ans, il peut espérer se reproduire une à deux fois, aussi ses populations sont fragiles.
Statut de protection
Jusqu’au début du XXe siècle, l’apron vivait dans le Rhône et ses affluents sur environ 2 200km de cours d’eau. Actuellement, il ne serait plus présent que sur 250km de cours d’eau, d’autant qu’il s’agit d’une espèce avec de faibles densités de population. Les principales menaces sont la méconnaissance de l’espèce qui entraine des mesures de gestion inadaptées ou inexistantes, le blocage de la circulation d’un milieu à un autre (par les barrages, les seuils et autres travaux d’aménagement), la qualité et la quantité des eaux (pollution, baisse du niveau des eaux). Les individus présentés ici proviennent de l’aquarium de la citadelle de Besançon impliqué dans un programme Life de préservation de l’apron.
Bonus vidéo
Statut de protection UICN de l'espèce Apron du Rhône
Statut de protection
Pour la conservation des espèces, l’Union Internationale de la Conservation de la Nature UICN
classe les espèces dans l’une des neuf catégories suivantes :
Famille d’environ 240 espèces vivant toutes en eau douce ou saumâtre de l’Hémisphère Nord. En plus de la première dorsale épineuse, la nageoire anale porte une ou deux épines, et les nageoires pelviennes une seule. Les nageoires pelviennes sont en position antérieure, juste derrière les pectorales.
Perciformes
La position des percidés au sein d’un ordre n’est pas encore clairement établie.
Caractérisés par une modification des mâchoires permettant une avancée accrue de la bouche et la présence (à quelques exceptions près) de rayons durs, souvent épineux, aux nageoires anale et dorsale antérieure (parfois aussi aux pelviennes), les nageoires pelviennes sont souvent avancées sous les nageoires pectorales.
La mâchoire supérieure est mobile par rapport au crâne. La nageoire caudale est (seulement en apparence) symétrique, c’est-à-dire que les lobes inférieur et supérieur de la nageoire ont la même taille. Ce groupe représente la très grande majorité des poissons actuels.
Les nageoires sont rayonnées : le repli de peau constituant la nageoire est soutenu par des rayons osseux ou cartilagineux. La vessie natatoire est en général développée.