Tripneustes gratilla
Se trouve dans la galerie Calypso
Les zones jaune-orange sur cet oursin correspondent aux cinq rangées de pieds ambulacraires, des petits tubes servant au déplacement de l’oursin.
Classification
gratilla
Du latin « gratilla » qui désigne un gâteau dont la forme ressemble à cet oursin.
Tripneustes
Du grec « tri » et « pneustos » qui signifie souffle, respiration. Ce nom de genre tait référence aux trois rangées de pores liés aux pieds ambulacraires qui ont été longtemps considérés comme des branchies.
Toxopneustidés
Euéchinides
Ce sont les oursins dits « réguliers » avec l’anus au milieu de la face supérieure et la bouche au milieu de la face inférieure. L’appareil masticateur appelé lanterne d’Aristote est puissant.
Échinides
Echinodermes
Les oursins, comme tous les échinodermes, perdent leur symétrie bilatérale (droite-gauche) lors la métamorphose de la larve, ce qui fait qu’ils ne présentent ni droite, ni gauche, ni avant (et donc pas de tête) ni arrière, ni dos ni ventre. Cette symétrie bilatérale est remplacée par une symétrie pentaradiaire, cela se voit dans certains organes présents en cinq exemplaires comme par exemple les dents, les rangées de pieds ambulacraires, les gonades. Le squelette est constitué de plaques calcaires internes jointives constituant un test (au contraire d’une coquille qui, elle, est externe) ovale. La face supérieure est appelée face anale car elle porte en son centre l’anus, tandis que la face opposée, dite orale, porte la bouche.
Chez cette espèce, le test est globuleux et d’une taille de 16cm au maximum. Les piquants sont courts, fins, et de couleur variable : ils sont disposés en cinq fois deux bandes qui portent également les pieds ambulacraires de couleur blanche. Entre ces zones de piquants, se trouvent des zones dépourvues de piquants, vivement colorées et d’aspect feutré du fait de la présence de nombreux petits organes en forme de pinces appelés pédicellaires.
Cette espèce fréquente les platiers et les lagons riches en algues de la surface à 75m de profondeur. Il s’agit d’une espèce commune de la Mer Rouge et de tout le bassin Indo-Pacifique.
Les oursins dits réguliers (chez lesquels la bouche et l’anus s’ouvrent au milieu de la face inférieure et supérieure respectivement) comme cette espèce sont des brouteurs. Ils utilisent un appareil masticateur très sophistiqué (la lanterne d’Aristote) dont il ne dépasse à l’extérieur que cinq dents puissantes au milieu de la face orale (face inférieure). Cette espèce se nourrit d’algues.
Contrairement aux autres échinodermes comme les étoiles de mer ou les ophiures, les facultés de régénération sont très limitées. Les oursins sont gonochoriques, c’est-à-dire qu’il existe des individus mâles et des individus femelles (au contraire des hermaphrodites) mais on ne peut distinguer les sexes extérieurement. Les gamètes sont rejetés directement dans l’eau de mer, la fécondation est donc externe et le développement embryonnaire donne naissance à des larves (appelées pluteus) planctoniques qui se métamorphoseront ensuite en jeune oursin.
Il s’agit d’une espèce venimeuse. Les glandes à venin sont associées aux pédicellaires, ces petits organes en forme de pince qui se trouvent à la surface des oursins.
La locomotion est tout à fait originale chez les échinodermes dans le sens où l’eau de mer participe au fonctionnement de l’organisme : elle pénètre dans l’organisme par une plaque du squelette percée de trous, et remplit un système de canaux appelé appareil ambulacraire. Cet appareil alimente un système de tubes appelés pieds ambulacraires et fonctionnant comme des pieds hydrauliques : ces tubes s’allongent ou se raccourcissent suivant la quantité d’eau de mer qu’ils contiennent, ils sont visibles entre les piquants et portent à leur extrémité une ventouse qui, lorsqu’elle est fixée à un support et que le pied ambulacraire se raccourcit, tire l’oursin vers le point d’ancrage et permet ainsi le déplacement. La fixation de la ventouse est très puissante : lorsque l’on ramasse un oursin, le pied ambulacraire casse mais la ventouse ne se détache pas si l’oursin ne la décolle pas de lui-même. Les scientifiques ont longtemps pensé que cette fixation dépendait de muscles mais il semblerait que la sécrétion d’une substance adhésive intervienne.
Statut de protection
Pour la conservation des espèces, l’Union Internationale de la Conservation de la Nature UICN classe les espèces dans l’une des neuf catégories suivantes :
Nom | Dénomination |
---|---|
Éteinte | EX |
Éteinte à l'état sauvage | EW |
En danger critique | CR |
En danger | EN |
Vulnérable | VU |
Quasi menacée | NT |
Préoccupation mineure | LC |
Données insuffisantes | DD |
Non évaluée | NE |
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