Echinothrix calamaris
Se trouve dans la galerie Calypso
La grosse boule de couleur brun moucheté visible au centre de l’oursin correspond à la papille anale avec l’anus à son sommet. Chez les oursins, l’anus est au centre de la face supérieure, la bouche avec les cinq dents est au centre de la face inférieure, on peut la voir lorsque l’oursin est fixé sur la vitre de l’aquarium.
Classification
calamaris
Du latin « calamarius » qui signifie relatif à un roseau pour écrire, en rapport aux piquants longs et creux comme une tige de roseau.
Echinothrix
Du grec « echino » qui signifie piquants et « thrix » qui signifie cheveu, poil, en référence à l’un des deux types de piquants très fins.
Diadématidés
Famille d’environ une trentaine d’espèces actuelles caractérisée par de longs piquants (en particulier sur la face anale ou supérieure).
Euéchinides
Ce sont les oursins dits « réguliers » avec l’anus au milieu de la face supérieure et la bouche au milieu de la face inférieure. L’appareil masticateur appelé lanterne d’Aristote est puissant.
Échinidés
Échinodermes
La symétrie bilatérale chez la larve est modifiée en symétrie radiaire d’ordre 5 chez l’adulte. Le squelette, ou test, est constitué de plaques calcaires internes situées sous la peau. La locomotion est assurée par un appareil ambulacraire.
Les oursins, comme tous les échinodermes, perdent leur symétrie bilatérale (droite-gauche) lors la métamorphose de la larve, ce qui fait qu’ils ne présentent ni droite, ni gauche, ni avant (et donc pas de tête) ni arrière, ni dos ni ventre. Cette symétrie bilatérale est remplacée par une symétrie pentaradiaire, cela se voit dans certains organes présents en cinq exemplaires comme par exemple les dents, les rangées de pieds ambulacraires, les gonades. Le squelette est constitué de plaques calcaires internes jointives constituant un test (au contraire d’une coquille qui, elle, est externe) ovale. La face supérieure est appelée face anale car elle porte en son centre l’anus, tandis que la face opposée, dite orale, porte la bouche.
Chez cette espèce, le test est peu bombé et fait 5cm de diamètre. Les piquants sont de deux types (d’où le nom commun), ceux qui sont situés dans les zones des pieds ambulacraires sont très fins et bruns alors que ceux qui sont situés dans les zones interambulacraires sont plus gros, creux et blancs ou annelés blanc et noir. La papille anale située au milieu de la face supérieure est généralement gonflée et de couleur noir ponctué de nombreux points blancs.
La répartition géographique couvre la Mer Rouge, le tout bassin Indo-Pacifique tropical. Cette espèce fréquente les lagons, les pentes des récifs de la surface à 70m de profondeur.
Les oursins dits réguliers (chez lesquels la bouche et l’anus s’ouvrent au milieu de la face inférieure et supérieure respectivement) comme cette espèce sont des brouteurs. Ils utilisent un appareil masticateur très sophistiqué (la lanterne d’Aristote) dont il ne dépasse à l’extérieur que cinq dents puissantes au milieu de la face orale (face inférieure). Cette espèce se nourrit d’algues, voire d’éponges et de coraux.
Contrairement aux autres échinodermes comme les étoiles de mer ou les ophiures, les facultés de régénération sont très limitées. Les oursins sont gonochoriques, c’est-à-dire qu’il existe des individus mâles et des individus femelles (au contraire des hermaphrodites) mais on ne peut distinguer les sexes extérieurement. La reproduction a lieu en fonction de conditions environnementales comme la température et le cycle lunaire. Les gamètes sont rejetés directement dans l’eau de mer, la fécondation est donc externe et le développement embryonnaire donne naissance à des larves (appelées pluteus) planctoniques qui se métamorphoseront ensuite en jeune oursin.
La locomotion est tout à fait originale chez les échinodermes dans le sens où l’eau de mer participe au fonctionnement de l’organisme : elle pénètre dans l’organisme par une plaque du squelette percée de trous, et remplit un système de canaux appelé appareil ambulacraire. Cet appareil alimente un système de tubes appelés pieds ambulacraires et fonctionnant comme des pieds hydrauliques : ces tubes s’allongent ou se raccourcissent suivant la quantité d’eau de mer qu’ils contiennent, ils sont visibles entre les piquants et portent à leur extrémité une ventouse qui, lorsqu’elle est fixée à un support et que le pied ambulacraire se raccourcit, tire l’oursin vers le point d’ancrage et permet ainsi le déplacement. La fixation de la ventouse est très puissante : lorsque l’on ramasse un oursin, le pied ambulacraire casse mais la ventouse ne se détache pas si l’oursin ne la décolle pas de lui-même. Les scientifiques ont longtemps pensé que cette fixation dépendait de muscles mais il semblerait que la sécrétion d’une substance adhésive intervienne. Les piquants, même s’ils sont orientables pour éviter les obstacles, ne participent pas au déplacement.
Statut de protection
Pour la conservation des espèces, l’Union Internationale de la Conservation de la Nature UICN classe les espèces dans l’une des neuf catégories suivantes :
Nom | Dénomination |
---|---|
Éteinte | EX |
Éteinte à l'état sauvage | EW |
En danger critique | CR |
En danger | EN |
Vulnérable | VU |
Quasi menacée | NT |
Préoccupation mineure | LC |
Données insuffisantes | DD |
Non évaluée | NE |
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