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Héliopora

Heliopora coerulea

Se trouve dans la galerie Calypso

Héliopora

Classification

Cnidaires

Animaux à symétrie radiaire, sans avant ni arrière, sans dos ni ventre, avec un seul orifice servant à la fois de bouche et d’anus. Existent sous deux formes, le polype en forme de tube fixé au substrat par sa base et la méduse qui nage en pleine eau grâce aux contractions de son ombrelle. Les cnidaires sont caractérisés par les cnidoblastes, des cellules urticantes capables de dévaginer un minuscule harpon venimeux et servant à la capture des proies.

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Anthozoaires

Ce sont des cnidaires uniquement sous la forme polype (ils n’ont pas de forme méduse). Les polypes sont pourvus d’un pharynx facilitant l’ingestion des proies.

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Octocoralliaires

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Hélioporacés

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Hélioporidés

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Heliopora

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coerulea

Description morphologique

Il s’agit de la seule espèce d’octocoralliaire avec un squelette calcaire qui forme des colonies massives, la quasi-totalité des coraux constructeurs de récifs appartenant au groupe des hexacoralliaires. Les colonies sont arborescentes avec des ramifications aplaties ou en forme de colonne : la forme varie suivant les conditions environnementales. La couleur bleue du squelette est très caractéristique mais elle n’est visible que sur des branches cassées car tout l’ensemble est recouvert par les tissus vivants de couleur gris verdâtre ou brunâtre. Les polypes sont petits et blanchâtres et portent les huit tentacules caractéristiques des octocoralliaires. Ils sont logés dans des pores cylindriques dans le squelette.
 

Écologie et répartition géographique

Cette espèce fait partie des constructeurs de récifs et se rencontre sur les platiers ou les hauteurs des pentes récifales dans les eaux peu profondes et de température supérieure à 22°C. La répartition géographique recouvre la Mer Rouge et le bassin Indo-Pacifique tropical des côtes est-africaines aux îles Samoa.
 

Alimentation

Comme tous les cnidaires, cette espèce des tentacules munis de cellules urticantes et attrape des petites proies constituant le plancton. Cependant, la majeure partie de son alimentation ne provient pas de ce qui est ingéré mais d’une symbiose avec des zooxanthelles.
 

Relations avec les autres espèces

Les tissus des polypes hébergent des algues unicellulaires (dinoflagellés) qui par leur photosynthèse apportent de nombreux nutriments glucidiques au corail. Ces algues se multiplient activement dans les tissus (chez certaines espèces, elles peuvent représenter 45 à 60% de la biomasse en protéines du corail) en profitant des déchets azotés et phosphatés de leur hôte. Lorsqu’elles sont en surnombre (ou en cas de stress du corail), elles sont expulsées. Lors de la photosynthèse, le prélèvement du CO2 facilite également la précipitation du carbonate de calcium, le calcaire, indispensable à l’élaboration du squelette, en particulier chez les constructeurs de récifs. Cette symbiose rend les coraux très dépendants de la lumière et explique que l’on ne trouve pas ces types de coraux au-delà de profondeurs incompatibles avec la photosynthèse. La présence des pigments photosynthétiques donne une couleur jaune-brunâtre aux polypes. Les autres teintes observées chez les coraux sont dues à la présence de pigments synthétisés par le polype : ils sont responsables de la fluorescence de certains coraux et protégeraient les polypes et les zooxanthelles des effets des UV.
Les coraux qui présentent un squelette calcaire jouent un rôle extrêmement important dans l’environnement, ils sont ce que l’on appelle en écologie des organismes ingénieurs, des organismes qui modifient leur environnement. Les coraux en construisant les récifs constituent des écosystèmes qui vont accueillir une biodiversité très importante (on estime que la vie dans les récifs coralliens représente 25% de la biodiversité marine). Les impacts sur l’homme sont également extrêmement importants en termes de protection des côtes contre l’érosion, de ressource alimentaire, d’importance économique, de richesse touristique…
 

Statut de protection

 Comme tous les coraux, cette espèce figure sur la liste rouge de l’IUCN. Les menaces qui pèsent en effet sur les coraux sont nombreuses. Au niveau mondial, les principales sont l’acidification des océans et le changement climatique, en particulier les températures extrêmes conduisant à la décoloration (blanchiment) et l’augmentation de la sensibilité aux maladies : ces dernières années, le nombre de maladies et leur aire de répartition, ainsi que le nombre des espèces touchées ont augmenté de façon spectaculaire, entrainant le déclin de très nombreux massifs. Les menaces plus localisées concernent la pêche (en particulier les méthodes de pêche non durables comme la pêche à la dynamite, les pêches chimiques), le développement humain (industrie, tourisme, transport), l’introduction de nouvelles espèces (pathogènes, parasites, prédateurs), la pollution (industrielle et agricole).

Statut de protection UICN de l'espèce Héliopora

Statut de protection

Pour la conservation des espèces, l’Union Internationale de la Conservation de la Nature UICN classe les espèces dans l’une des neuf catégories suivantes :

Nom Dénomination
Éteinte EX
Éteinte à l'état sauvage EW
En danger critique CR
En danger EN
Vulnérable VU
Quasi menacée NT
Préoccupation mineure LC
Données insuffisantes DD
Non évaluée NE

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