Amphiprion clarkii
Se trouve dans la galerie Calypso
Les poissons clowns vivent en association avec une anémone de mer. Cette espèce peut vivre avec plusieurs espèces d’anémones, trouvant un abri entre les tentacules, et protégeant l’anémone contre certains poissons brouteurs de tentacules.
Classification
clarkii
Le nom d’espèce a été donné par J.W. Bennett, le descripteur de l’espèce, en l’honneur de John Clark, le graveur qui illustra son ouvrage.
Amphiprion
Du grec « amphi » qui signifie de part et d’autre et « prion » qui signifie scie. Ce nom « qui porte une scie de chaque côté » est en référence au fait que le préopercule et le sous-opercule sont dentelés comme une scie.
Pomacentridés
Importante famille de plus 420 espèces toutes marines. Le nom de la famille fait référence à l’opercule denté. Dans cette famille, les œufs sont déposés sur le fond de l’eau et sont gardés par le mâle.
Ovalentaria
La position de la famille des pomacentridés au sein d’un ordre n’est pas encore clairement établie.
Acanthomorphes
Caractérisés par une modification des mâchoires permettant une avancée accrue de la bouche et la présence (à quelques exceptions près) de rayons durs, souvent épineux, aux nageoires anale et dorsale antérieure (parfois aussi aux pelviennes), les nageoires pelviennes sont souvent avancées sous les nageoires pectorales.
Téléostéens
La mâchoire supérieure est mobile par rapport au crâne. La nageoire caudale est (seulement en apparence) symétrique, c’est-à-dire que les lobes inférieur et supérieur de la nageoire ont la même taille. Ce groupe représente la très grande majorité des poissons actuels.
Actinoptérygiens
Les nageoires sont rayonnées : le repli de peau constituant la nageoire est soutenu par des rayons osseux ou cartilagineux. La vessie natatoire est en général développée.
Voir tous les actinoptérygiens
Ostéichthyens
Vertébrés à squelette osseux et présentant des sacs aériens reliés au tube digestif (vessie gazeuse ou poumons)
Vertébrés
Animaux pourvus d’une colonne vertébrale et d’un crâne qui protège le cerveau.
Cette espèce de poisson clown est relativement grande avec une taille maximale de 15 cm. La couleur est noire à l’exception de la tête, du ventre et des nageoires paires qui sont orange, et de trois larges bandes blanches très marquées, en arrière de la tête, au milieu du corps et sur le pédoncule caudal. Les nageoires dorsale et anale sont noires, la nageoire caudale est jaune.
Ce poisson clown fréquente les récifs coralliens et les lagons jusqu’à une profondeur de 60m. La répartition géographique est la plus vaste de celles de tous les poissons-clowns, elle couvre l’Océan Indien et le Pacifique Ouest.
Cette espèce se nourrit de zooplancton, d’algues et de petits invertébrés.
Les poissons-clowns sont hermaphrodites protandres, c'est-à-dire que les individus sont d’abord mâles puis femelles. Ils vivent en groupe constitué d’une femelle, d’un mâle reproducteur, d’individus immatures et de juvéniles ; les interactions sociales déterminent l’accès à la reproduction, le rang hiérarchique étant déterminé par la taille. Le plus grand individu et le plus agressif est la femelle, le deuxième individu dans la hiérarchie sera le mâle reproducteur tandis que les autres individus, dominés, resteront au stade immature. A la mort de la femelle, le mâle dominant se différencie en femelle. Les individus restants établissent une hiérarchie, le poisson plus grand tentant d’empêcher les plus petits de se nourrir et devenant le nouveau mâle mature. Chez cette espèce, la nouvelle femelle peut aussi provenir de la différenciation d’une femelle immature, il existe en effet deux types d’individus immatures, des mâles qui pourront se différencier en mâles (puis éventuellement en femelles) et des femelles qui pourront donner uniquement des femelles matures.
Au moment de la reproduction, le mâle choisit un site de ponte, une surface plane à proximité de l’anémone, site qui est méticuleusement nettoyé. La femelle dépose ensuite quelques centaines d’œufs. La surveillance et les soins sont assurés exclusivement par le mâle qui ventile les œufs avec ses pectorales. La femelle, elle, assure la défense du territoire en chargeant tous les intrus.
Ce poisson-clown est territorial, il demeure toujours à proximité directe de son anémone avec qui il entretient des relations de mutualisme (association entre deux espèces qui profite à chacune des deux espèces : on parle aussi de symbiose). Le poisson-clown trouve un abri entre les tentacules de l’anémone, tentacules contre lesquels il est immunisé : un mucus, mis en place dès le stade larvaire, recouvre son corps et le protège du venin urticant produit par l’anémone. L’origine de ce mucus est encore sujet de discussion : il pourrait être produit par l’anémone (celle-ci produit à la surface du corps un mucus qui inhibe la contraction des cellules urticantes et qui évite que les tentacules ne se piquent eux-mêmes lorsqu’ils se touchent, le poisson-clown s’en recouvrirait) ou par le poisson-clown (son propre mucus le protégerait) ou par les deux. La relation entre le poisson-clown de Clark et son anémone n’est pas aussi spécifique que celle des autres espèces de poissons-clowns car la symbiose peut s’établir avec une dizaine d’espèces d’anémones.
En contre partie de cette protection, le poisson-clown peut déparasiter son hôte et le protéger contre les attaques de certains poissons pouvant brouter les anémones.
Statut de protection
Pour la conservation des espèces, l’Union Internationale de la Conservation de la Nature UICN classe les espèces dans l’une des neuf catégories suivantes :
Nom | Dénomination |
---|---|
Éteinte | EX |
Éteinte à l'état sauvage | EW |
En danger critique | CR |
En danger | EN |
Vulnérable | VU |
Quasi menacée | NT |
Préoccupation mineure | LC |
Données insuffisantes | DD |
Non évaluée | NE |
Partager sur :